1913 - Le chat
Un lundi de Saint-Pierre quelques années avant la guerre de 1914, les musiciens des Patriotes après avoir bu quelques pintes au café REMAN-CHATELAIN, se préparent à repartir. Le chef commande une marche, les musiciens sont prêts. ZIM Boum la mailloche s'abat sur la peau de la grosse caisse et le chat qui dormait sur la cheminée pris de peur fait un bon et tombe dans le bouillon qui mijotait doucement sur le feu.
Adieu chat, bouillon au désespoir de la maîtresse de maison. Les pistons et les bugles des premiers rangs étaient courbés en deux de rire, pendant que les basses qui n'avaient rien vu continuaient de jouer…
1943 - La Saint-Pierre sous les boches
Malgré l’interdiction de toute procession, Antoine Unique fut mis au défit de faire la Saint-Pierre, costumé en Zouave. Le pari fut tenu par Charles Rossignol, l’enjeu : un casier de bière « 08 », boisson autorisée sous l’occupation.
Antoine Unique sortit de la grand-messe habillé. Il avait mis son costume de Zouave sous son habit civil. Les Allemands à « Notre Maison » et chez Wilmart (café Franquet) le montraient du doigt. Ils étaient ébahis.
L’après-midi, avec un tambour de son cousin Albert Unique, Antoine prit le départ de la procession sur la Grand-Place et spontanément, une poignée de marcheurs (6 ou 7) d’avant guerre se mirent à sa suite avec bonnet et ceinture ; le fils du Tambour-Major, Désiré Cowez tenant la place de son père. Le petit peloton sifflait des pas redoublés pour épargner le tambour. Les marcheurs firent halte à la chapelle Saint-Pierre, à Poucet et au Donveau. Le soir, la petite troupe se retrouva au café Chatelain pour boire l’enjeu du pari. Il parait que la soirée aurait été agrémentée d'une bouteille de goutte, ce qui était un tout grand luxe en période de guerre.